Gouvernement du Nouveau-Brunswick


4 décembre 2018

Fredericton (GNB) – Le conseil des femmes du Nouveau-Brunswick a fourni des avis au gouvernement. Ces avis s’appuient sur les enjeux liés à l’avancement de l’égalité des femmes qui ont été mentionnés par le discours du Trône et lors des débats qui en ont suivi dans l’enceinte de l’Assemblée législative. 

''Nous sommes déçus que le discours n’ait pas fait mention explicitement de la question de l’avancement de l’égalité des femmes'' avoue Jody Dallaire, coprésidente du Conseil. ''Cependant, plusieurs enjeux se rapportant à l’égalité des femmes furent inclus dans le discours et par les actions subséquentes entreprises au sein de l’Assemblée législative et c’est à la lumière de ces informations que le conseil a fourni des avis au gouvernement.''

Le conseil a reconnu qu’il était encouragé par l’intention du gouvernement d’agir envers les appels à l’action découlant de la Commission de vérité et réconciliation et ainsi que son objectif d’atténuer la pauvreté, de passer à l’action en matière de soins à domicile et de soins de santé (incluant la santé mentale).

Le conseil a également salué l’engagement envers le renforcement de la collaboration dans l’enceinte de l’Assemblée législative, incluant l’intention d'établir un processus prébudgétaire multipartite et interactif. Le conseil recommande que le gouvernement inclue l’analyse différenciée selon le genre dans son processus budgétaire annuel afin d’assurer que le budget tient compte des besoins particuliers entre les genres. 

Le conseil a également signalé les éléments suivants qui le préoccupent et qui doivent être pris en compte par le gouvernement:

  • L’obtention d’une augmentation salariale pour les éducatrices et éducateur de la petite enfance; 
  • L’atteinte de l’équité salariale dans le secteur privé;
  • L’utilisation de l’analyse comparative selon le genre dans le cadre de la mise en œuvre des travaux portant sur la lutte contre l’itinérance; et
  • Élargir l’accès aux services en matière de santé génésique, incluant les services de sages-femmes au même titre que l’avortement, en accordant une attention particulière au fait d’améliorer l’accès à ces services en régions.

Le conseil a également invité le gouvernement à faire preuve de prudence dans son usage de l’expression ''gros bon sens''.

''L’expression du gros bon sens a été utilisée à la défense du statu quo qui avait pour effet de priver de leurs droits certains groupes de la population. C’est le ''gros bon sens'' qui a été utilisé afin de justifier l'idée qu'il était inutile d’octroyer le droit de vote aux femmes ou de leur allouer le même salaire que les hommes qui effectuaient les mêmes tâches qu’elles'', rappelle Jennifer Richard, coprésidente du conseil. Elle ajoute : ''En raison des précédents historiques et de la marginalisation continue de certains groupes de la population qui composent notre société – incluant les femmes, les personnes racisées, handicapées, qui vivent en situation de pauvreté, la minorité linguistique, les personnes issues de la communauté LGBTQ2S+ et autres, peuvent interpréter les références au ‘’gros bon sens’’ comme une indication que les défis particuliers avec lesquels elles et ils doivent composer ne seront pas pris en compte ou que leurs besoins légitimes seront balayés du revers de la main et jugés comme étant des demandes insignifiantes.''

Le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick est un organisme indépendant qui offre des conseils sur les questions relatives à l’égalité des femmes.

12-04-18

Renseignements pour les médias : Beth Lyons, directrice générale, Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick 506-462-5142 | [email protected]