Gouvernement du Nouveau-Brunswick

6 octobre 2016

Fredericton (GNB) – Le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick avise le gouvernement et le public que des mesures doivent être prises pour veiller à ce que le Mifegymiso soit accessible une fois que ce médicament sera offert sur le marché.

Le Mifegymiso combine deux médicaments pour mettre fin à la grossesse. On appelle ce processus avortement médical. Ce médicament est une solution de rechange sécuritaire et fiable à l’avortement chirurgical. Il est déjà largement utilisé dans le monde entier sous d’autres noms de marques. Même s’il n’est pas encore disponible au pays, son utilisation a été autorisée par Santé Canada en juillet 2015.

« L’avortement médical peut améliorer l’accès à l’avortement au Nouveau-Brunswick, a déclaré Jennifer Richard, coprésidente du Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick. Toutefois, le coût de 300 $ qu’il faut payer pour ce produit le rendra complètement inaccessible à de nombreuses personnes dans la province. »

Le Conseil a indiqué au gouvernement que l’inclusion du Mifegymiso dans les formulaires des hôpitaux et des régimes d’assurance-médicaments de la province améliorerait grandement la disponibilité du produit. Le Conseil a également recommandé au gouvernement d’éliminer d’autres obstacles éventuels à l’accès à l’avortement médical. Cela consiste à s’assurer d’offrir un accès rapide à une échographie et à établir un code précis que les médecins devront utiliser pour facturer les services d’avortement médical à l’Assurance-maladie.

« Santé Canada a fixé des exigences et des lignes directrices vigoureuses pour la formation liée au Mifegymiso, lesquelles pourraient dissuader des médecins d’offrir l’avortement médical, a souligné l’autre coprésidente du Conseil, Jody Dallaire. Si les médecins savaient que la facturation de l’avortement médical est simple et équitable, cela pourrait les encourager à investir du temps pour offrir le service. »

Le Conseil a souligné au gouvernement que la prise de décision concernant l’accès aux services d’avortement ne peut pas être fondée exclusivement sur la capacité actuelle à répondre au volume de la demande. Parce que les services d’avortement doivent être accessibles dans un délai précis, qu’ils sont souvent demandés dans des circonstances difficiles et qu’ils soulèvent des préoccupations accrues concernant la protection de la vie privée chez les bénéficiaires, il est essentiel de prévoir plusieurs points d’accès dans la province.

Le Conseil est l’organisme consultatif indépendant du Nouveau-Brunswick sur les questions touchant l’égalité des femmes. Il a pour mandat d’attirer l’attention du gouvernement et du public sur les questions d’importance pour les femmes et qui concernent leur égalité réelle, de même que de prodiguer au gouvernement des conseils indépendants sur de telles questions.

10-06-16

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