FREDERICTON (GNB) – Les provinces se sont réunies à l'occasion de la réunion de 2022 des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la Justice et de la Sécurité publique pour discuter du projet du gouvernement fédéral d'utiliser les ressources policières pour confisquer les armes à feu acquises légalement.

Le Nouveau-Brunswick, l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba ont demandé au gouvernement fédéral de mettre fin à son projet d'utiliser les ressources limitées de la GRC et des services de police municipaux pour confisquer plus de 100 000 armes à feu acquises légalement par des Canadiens. Les provinces des Prairies avaient déjà écrit à leurs divisions de la GRC pour leur indiquer que les fonds provinciaux ne devaient pas être utilisés à cette fin.

« Le critère déterminant pour le Nouveau-Brunswick est le suivant : les ressources de la GRC sont déjà très limitées, a déclaré le ministre de la Sécurité publique, Kris Austin. Nous avons clairement fait savoir au gouvernement du Canada que nous ne pouvons permettre l'utilisation de ces ressources limitées dans le cadre du programme de rachat prévu. »

Les quatre provinces ont également demandé au gouvernement fédéral de veiller à ce qu'aucun financement du Fonds d’action pour la violence liée aux armes à feu et aux gangs ou d'autres initiatives de sécurité publique ne soit détourné vers le programme fédéral de confiscation des armes à feu. Ils ont déclaré que le financement devrait plutôt servir à lutter contre l'utilisation criminelle des armes à feu en s'attaquant à l'intégrité des frontières, à la contrebande et au trafic.

Les quatre provinces ont également demandé au gouvernement fédéral d'acheminer toutes les communications relatives au programme fédéral de confiscation des armes à feu par les voies appropriées.

« Il y a deux ans, le gouvernement fédéral a déclaré que l'utilisation des ressources policières serait "coûteuse et inefficace", a déclaré Tyler Shandro, ministre de la Justice et solliciteur général de l'Alberta. Maintenant, le gouvernement fédéral a eu recours aux ressources policières pour saisir les armes à feu des Canadiens. Ne vous méprenez pas, le programme fédéral de confiscation des armes à feu nous coûtera des milliards et n'améliorera pas la sécurité publique. Le gouvernement de l'Alberta n'a aucune obligation légale de fournir des ressources et ne le fera pas.

Bien que nous soutenions pleinement les initiatives de lutte contre la criminalité axées sur les problèmes liés à l'utilisation criminelle d'armes à feu illégales, sur la prévention et la lutte contre la violence liée aux gangs et sur le problème des armes à feu illégales ou de contrebande dans notre province, nous ne soutenons pas celles qui ont des répercussions sur les chasseurs, les tireurs sportifs, les éleveurs, les agriculteurs et les Autochtones respectueux de la loi qui utilisent des armes à feu pour des raisons légales et valables », a déclaré la ministre des Services correctionnels, des Services de police et de la Sécurité publique de la Saskatchewan, Christine Tell, ainsi que la procureure générale de la Saskatchewan, Bronwyn Eyre.

« Le Manitoba a toujours affirmé que de nombreux aspects de l'approche fédérale en matière de crimes liés aux armes à feu ciblent inutilement les propriétaires légitimes d'armes à feu tout en ayant peu d'impact sur les criminels, qui sont peu susceptibles de respecter les règlements sur les armes à feu de toute façon, a déclaré le ministre de la Justice et procureur général du Manitoba, Kelvin Goertzen. Selon le Manitoba, tout programme de rachat ne peut pas éroder davantage nos maigres ressources policières provinciales qui souffrent déjà d'un taux de vacance élevé, et les empêcher de se concentrer sur les enquêtes relatives aux crimes violents. »